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Q. Pourquoi une coalition indépendantiste non-partisane?

R. Parce que tous les indépendantistes ne sont pas des péquistes. Tous les indépendantistes ne sont pas sociaux-démocrates. Il y en a plus à droite et plus à gauche. Une grande coalition de citoyens québécois est la meilleure façon d'unir les militants de toutes les tendances politiques. C'est une erreur énorme que de vouloir faire travailler la gauche et la droite à l'intérieur du Parti Québécois avec un mode de scrutin comme le nôtre. Ça fait au moins 30 ans que ça ne fonctionne pas.

Q. Quel est le problème avec notre mode de scrutin actuel?

R. Il est tout bêtement anti-démocratique. Avec un mode de scrutin pluralitaire à un tour, le candidat gagnant est celui qui a obtenu le plus grand nombre de voix dans un comté. Ceci donne généralement lieu à l'élection d'un candidat qui a obtenu l'appui de moins de 50% des électeurs. Avons-nous vraiment besoin de préciser la nature du problème? Pour connaître les alternatives à ce mode de scrutin, cliquez sur nos liens dans le bloc de droite.

Q. Quel avantage à réformer le scrutin avant de faire l'indépendance?

R. Excellente question. Au départ, on peut facilement se dire à soi-même : « Ben voyons, on va quand même pas améliorer le système politique actuel alors qu'on veut en sortir. C'est pas logique! ». Cette façon de penser peut sembler à priori tout à fait inébranlable. Nous sommes beaucoup à y avoir adhéré par défaut. C'est en parti ce qui nous a empêché de pousser la réflection plus loin. Cependant cette idée tombe en ruine lorsque l'on prend la peine de comprendre le fonctionnement du système électorale que nous avons hérité de l'Acte constitutionnel de 1791. En bref, le mode de scrutin actuel nous empêche de faire élire un gouvernement ayant à la fois la majorité des sièges de l'Assemblée nationale et la majorité du vote populaire. C'est ce seul handicap qui est à l'origine de la stratégie adoptée par le Parti Québécois dans les années 70. Je vous invite à lire le plus possible sur la question des modes de scrutin pour vous faire votre propre opinion sur cette question. Pour mieux comprendre notre raisonnement, lisez nos textes.

Q. N'est-ce pas une solution un peu tortueuse?

R. Au contraire, c'est la ligne droite vers l'indépendance du peuple. Il est vrai que l'étape de la réforme du scrutin vient ajouter une étape supplémentaire, mais c'est le prix à payer pour ne pas avoir eu le courage d'effectuer cette réforme en 1984. Lorsqu'il sera techniquement possible d'obtenir la majorité des sièges et la majorité du vote populaire, la ligne droite que nous offre l'assemblée constituante sera bien évidente.

Q. Pourquoi René Lévesque n'a-t-il pas poussé la réforme jusqu'au bout en 1984?

R. D'après ce que l'on sait de cette époque, il semble que René Lévesque ait été battu par son propre Conseil des ministres, qui jugea qu'une réforme de cette importance, c'était bon pour l'après-indépendance. Monsieur Lévesque, qui était un vrai démocrate, s'est plié à la volonté de la majorité. Et oui, aussi bête que ça! Noble geste, mais erreur stratégique tout de même.

Q. Quel avantage à élaborer une constitution avant le référendum?

R. Les électeurs sauront à quoi s'attendre. L'argument central de nos adversaires, la peur de l'inconnu, ce que les Américains appellent le « FUD » pour « Fear, Uncertainty, and Doubt » (la peur, l'incertitude et le doute) aura beaucoup moins d'emprise sur la population. Il sera beaucoup plus facile pour nos militants de démontrer l'avantage de l'indépendance lorsqu'ils pourront comparer l'ancien pays avec le nouveau.

Q. Pourquoi miser sur une assemblée constituante si la réforme du mode de scrutin rend l'élection référendaire légitime?

R. Parce qu'on ne peut pas gagner une élection référendaire en misant sur un programme flou ou mal défini. Plusieurs des tenants de l'élection référendaire on comme projet de porter le Parti Québécois au pouvoir une dernière fois et ensuite de faire l'indépendance. C'est tout. Il faut effectivement la faire, mais comment? On ne se fait pas élire sur du vide. Il faut que tout soit très clairement planifié. Une assemblée constituante indépendante et citoyenne permettrait d'aller chercher l'appui du plus grand nombre. Le travail de l'assemblée constituante, serait ensuite validé directement par le peuple, lors d'un référendum opposant la constitution de Cartier et de MacDonald à celle qu'il vient lui-même de se donner.